BUKO37. Stop. Future unwritten
Cessons de nous soumettre à la dictature du manque des solutions alternatives dans nos rêves et nos souhaits d'un monde équitable. Stop. Car rien n'est encore décidé: l'avenir est une feuille blanche. Opposons à la thèse néolibérale qu'il n'y aurait pas d'alternative à l'exploitation des gens, au changement climatique et aux guerres qui recommencent toujours de nouveau des idées de l'émancipation et de la liberté. L'histoire est à nous et nous tenons la barre. International ou transnational - solidaire.
Les images ennemies claires du temps avant 1989 semblent être passées. Autant que des mouvements de libération nationaux qui étaient une fois pour beaucoup de gens des points de repère de solidarité. Est-ce que c'est bon ou mauvais? Quelles conclusions politico-stratégiques nous en tirons? Nouveaux-elles acteurs-trices se présentent sur la scène mondiale. Beaucoup d'évènements restent impénétrables: une insurrection en Syrie qui s'enfonce dans la terreur de l'IS. Une revolution silencieuse à Rojava protégée par des bombardements états-uniens. Une rébellion en Ukraine de laquelle des forces fascistes sont partie prenante, qui engendre une guerre en Europe et qui provoque encore de nouveau des anciennes images ennemies. Des clivages politiques et des combats se multiplient et interfèrent. C'est un défi pas facile pour la gauche dans le nord et le sud qui s'entend internationale et antimilitariste.
#transnational
Nous sommes les témoins d'une puissance de persuasion diminuante des institutions étatiques classiques. Beaucoup de gens sont exploités le long des chaînes de valorisation globales non seulement dans le sud mais aussi dans le nord. Et au sein de l'UE, certains-es imposent à un grand part de la population comment il faut vivre, souffrir et faire des économies, pendant que vers l'extérieur, elle s'assure contre les autres pays de façon territoriale et économique. C'est pour cela que le mur est remis toujours un peu plus jusq'à ce que l'Afrique du nord et l'Ukraine soient accédées. Des milliers de gens y meurent, sombrent ? soit dans la Méditerrannée, en Libye ou dans le Bangladesh.
Est-ce que la critique de l'Ouest concernant TTIP et Cie rime plus fortement avec la « souveraineté nationale » que nous nous l'avouons ? Mais au lieu d'un état : quoi d'autre ? Et comment pouvons-nous avancer d'une perspective inter-nationale vers une perspective trans-nationale ? En disant « stop », encore et toujours. Et en opposant des moments de libération à l'avenir prescrite d'un capitalisme global.
Alors, le transnationalisme, c'est quoi aujourd'hui ? Comment s'organise-t-on en regard de la tension entre la globalisation, l'état national et la libération ? L'action transnationale doit tenir compte des dévastations autant locales que mondiales. Car nous ne pouvons pas nous tenir à l'écart et nous sommes forcé-e-s d'agir : la résistance de la population indigène en Amérique latine contre la destruction irrévocable de leur habitat, soit par l'exploitation de leurs richesses minières ou l'obtention d'énergie par des barrages réservoirs nous concerne tous. Tout comme les combats de travail des ouvrières de textile dans le Bangladesh qui se réorganisent. Ou une ville moyenne, bourgeoise en Allemagne comme Münster, d'où toutes les interventions militaires de l'OTAN pour la force de réaction rapide sont commandées.
#solidarité
Un maillage transnational est important pour développer et réaliser de façon collective des alternatives émancipatrices. C'est un défi pour tout-e-s les participant-e-s, car cela demande à nous de surmonter les frontières que le racisme, le sexisme et le classisme construisent entre nous en étant disposé-e à déraciner les propres privilèges.
La diversité, le manque des liens et de la simultanéité des affrontements sociaux dans le monde entier compliquent l'organisation des alliances et du soutien au-delà du combat étroit, au-delà du projet local. Le soulagement des inconvénients n'est pas assez. En même temps, il n'y a pas beaucoup de continuité dans tels projets : des activistes apparaissent et disparaissent de nouveau. Quelle pratique concrète peut-on former : qui, avec qui et moyennant quoi ?
Nous avons besoin d'un concept nouveau de la solidarité : La solidarité transnationale, c'est quoi ? Qu'est-ce qui constitue la solidarité qui a effectivement pour but le triomphe remporté sur le sexisme, le racisme et le capitalisme ?
Le congrès BUKO est entendu d'être un forum pour aborder ces questions par des perspectives différentes : les combats socio-écologiques et queer-féministes, l'économisation de la formation, les mouvements antimilitaristes et antiracistes et au vu des protestes globaux de crises.
#révolution
Nous faisons l'expérience d'un monde troublé, surtout dès le Printemps Arabe en 2011. Des émeutes s'animent, des rébellions surgissent, des lieux publiques sont occupés. Nous vivons ? et c'est la nouvelle positive ? des combats pour la dignité et les droits dans les parties de la société toutes différentes, ici et ailleurs : des luttes pour les droits des travailleurs-euses, contre la privatisation de la formation, de la santé et des pièces d'habitation, des luttes pour l'autodétermination sexuelle, des luttes des migrant-e-s pour la liberté de mouvement, des luttes contre la corruption et le terrorisme étatique, des luttes contre l'extractivisme et l'exploitation des ressources, contre les accords de libre-échange et la troïka en Europe...
Une question centrale est toujours celle concernant la conjonction de ces combats divers et locaux et des affrontements particuliers : comment provient d'eux la communauté qui surmonte le capitalisme régnant et néolibéral et qui fait possible des vraies alternatives, au-delà de l'état et de la démocratie évidée ? Pour cela, il faut demander les possibilités d'une organisation commune. Et pour quoi en fait descendons-nous dans la rue ? Comment une utopie commune peut-elle être formée ? De quoi s'agit-il quand nous disons : Stop. Future unwritten. ?
Start writing future . 14 au 17 mai 2015, BUKO 37 à Münster, Allemagne